La vaccination contre le HPV pour toutes et tous !
La vaccination contre le HPV
Les résultats d’une enquête récente (2019) sur la vaccination contre les HPV chez les élèves de 2e secondaire dans l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont frappants (1). Elle montre que le taux de couverture vaccinale de la 2e dose de vaccin contre les HPV est de 47% pour les élèves de la FWB. On note une petite différence entre les filles (50,2%) et les garçons (45,4%). L’objectif du programme HPV étant d’atteindre 80% de couverture chez les jeunes filles. Nous sommes loin du résultat espéré. Malgré l’augmentation récente du taux de vaccination et bien que la sous-estimation des chiffres présentés soit connue, les taux de couverture vaccinale contre le HPV restent encore trop bas.
Ces résultats sont cohérents avec une enquête récente menée par O’YES. A travers celle-ci, il est apparu que les participant·es ne se vaccinent pas pour trois raisons principales : un manque d’information sur la vaccination contre les HPV, une réticence de la part de certains parents et un prix élevé. Après avoir reçu un minimum d’informations, la majorité de personnes (63,2%) non vaccinées semble prête à se faire vacciner.
Une avancée vers plus d’égalité
Récemment, un jeune homme a dénoncé cette situation, n’ayant pas le même accès au vaccin que les filles de son âge et a déposé plainte. Avec le soutien de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes, le plaignant a donc permis d’établir cette situation comme une discrimination fondée sur le sexe et sur l’orientation sexuelle. Le 30 mars dernier, le tribunal du travail de Bruxelles a décrété que cette inégalité concernant le remboursement de la vaccination contre les HPV est bel et bien « une infraction à la Loi Genre et à la loi Anti-discrimination« . Cette décision est une grande avancée vers l’égalité.
C’est pourquoi, nous souhaitons interpeller les autorités compétentes et les travailleur·euses de la santé afin de collaborer dans un effort concerté pour continuer la lutte contre cette inégalité. Plus concrètement, nous souhaitons obtenir : le remboursement de la vaccination pour les garçons jusqu’à 18 ans, un remboursement pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (HSH) jusqu’à 40 ans, ainsi qu’un remboursement pour les personnes immunodéprimées sans limitation d’âge. Ces revendications rejoignent les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé, ainsi que les recommandations européennes et mondiales.