CROI 2015
Côté prévention, des bonnes et des moins bonnes nouvelles
La 22ème Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI) se tient cette semaine du 23 au 26 février à Seattle (aux Etats-Unis). Le CROI rassemble, tous les deux ans, des chercheurs et des cliniciens du monde entier travaillant dans le champ du VIH/sida. Ils profitent de ce rendez-vous pour échanger sur les dernières découvertes en matière d’infectiologie. Parmi les sujets fort discutés en lien avec la prévention:
- La prévention pré -exposition. (Prep)
- Les gels microbicides
- La transmission mère-enfant
La Prep, ça marche
La Préventions pré-exposition est une stratégie de prévention en cours d’évaluation. Durant la CROI, deux études ont présenté des résultats très encourageants. Cette une stratégie pourrait permettre à une personne séronégative particulièrement exposée à l’infection par le VIH de réduire ce risque de 86%, en prenant, de manière continue ou «à l’occasion» d’une prise de risque, un traitement antirétroviral. Cette stratégie fait toujours l’objet d’études, même si elle est déjà disponible aux États-Unis. En Europe, plusieurs associations, dont la Plate-forme prévention sida, viennent à ce propos de publier un appel pour que la « Prep » soit également accessible chez nous.
- Plus d’information sur la Prep
En français : vih.org / croi-2015
Plus d’informations et sources (en anglais) sur ww.aidsmap.com
- Lire le Manifeste complet ( en anglais)
- Communiqué en français:
Les gels microbicides: déception
Il y a déjà eu plusieurs essais de prévention avec du gel vaginal microbicide. L’objectif poursuivit par cette technique est de permettre aux femmes particulièrement exposées au risque du VIH de ne plus être dépendantes des méthodes de prévention qu’elles ne contrôlent pas (ex: imposer l’usage du préservatif à son partenaire).
Le dernier essai en date a été mené en Afrique du Sud auprès de 2000 femmes. Malheureusement, les résultats de cet essai étudiant l’efficacité d’un gel contenant du ténofovir (un médicament antirétroviral) n’a produit aucun résultat. Il n’y a eu aucune différence entre le taux d’infection au VIH chez les jeunes femmes à qui on a donné le gel et le taux d’infection chez les jeunes femmes qui recevaient un placebo.
Plus d’informations et sources (en anglais) sur ww.aidsmap.com
Transmission mère-enfant : plus de dépistages
Il y a encore beaucoup de femmes non–diagnostiquées à temps. Dans plusieurs pays africains, les taux d’infections au VIH non diagnostiqués sont élevés (jusqu’à plus de 20 %) parmi les femmes qui allaitent leurs bébés, ce qui expose leurs enfants au risque d’être infectés par le VIH. Une enquête a été menée auprès de 11 550 femmes issues de trois communautés au Kenya, au Malawi et en Afrique du Sud. On a posé des questions aux femmes sur les soins prénatals qu’elles avaient reçus. Bien que 85% des répondantes avaient fait un test de dépistage dans le cadre des soins prénatals, l’enquête montre que de nombreuses femmes ont contracté le VIH pendant leur grossesse ou pendant la période de l’allaitement. Les chercheurs ont recommandé de répéter les tests de dépistage du VIH pendant la grossesse et l’allaitement, avec une offre de tests de dépistage après la clinique prénatale, dans les services pédiatriques et autres établissements.
Plus d’informations et sources (en anglais) sur ww.aidsmap.com
CROI 2015 : panorama
Le Crips (France) a préparé une revue web franocphone sur les thèmes les plus en vue durant la semaine du CROI 2015
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