Les HSH afro-latino-caribéens vivants en Belgique sont souvent des personnes qui ont fui leur pays natal et qui arrivent en Belgique avec une demande d’asile pour des raisons humanitaires sur base de leur orientation sexuelle. En effet, la majorité d’entre eux viennent de pays où l’homosexualité est encore passible d’emprisonnement, voire de la peine de mort. L’homosexualité reste donc encore très mal perçue au sein de leurs sociétés d’origine et de leurs familles.

Il s’agit également d’un public qui cumule les fragilités face à la prise en charge de leur santé sexuelle : parcours migratoire, rupture avec leur famille, discriminations multiples, traumatismes, pressions psychologiques et sociales, tabou autour de leur homosexualité, « double vie », …

En 2018, la Plateforme Prévention Sida a instauré un programme pour améliorer l’accès à la PrEP auprès du public HSH afro-latino-caribéen à Bruxelles. Cela a permis de mettre en évidence que ce public ne se sent pas suffisamment représenté dans les programmes de promotion de santé sexuelle destinés au public HSH dans son ensemble, ni par ceux à destination des publics afro-latino-caribéens.

L’épidémie actuelle du VIH en Belgique montre une augmentation de la prévalence au sein de certains publics HSH afro-latino-caribéens. En effet, c’est parmi les HSH originaires d’autres régions du monde que s’accroît le nombre de diagnostics : en 2018, par exemple, 13% des HSH (N=42) ont une nationalité latino-américaine et 10% (N=32) ont une nationalité asiatique.