Évaluation de la campagne été 2020/2021 sur le dépistage des IST

En septembre 2020, la Plateforme Prévention Sida a lancé une nouvelle campagne ’information sur le dépistage des IST. Via la question « A quand remonte ton dernier dépistage IST ? », cette campagne vise à interpeller le grand public et les publics plus vulnérables de la région de Bruxelles-Capitale et de la Wallonie sur la question du dépistage des IST et les invite à trouver un lieu de dépistage proche de chez eux pour faire le point sur leur santé sexuelle. Cette campagne a été relancée en 2021 puis évaluée quantitativement et qualitativement. Vous trouverez le rapport complet de cette évaluation, via le bouton ci-dessous

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Le volet quantitatif a permis d’évaluer la diffusion des outils de la campagne en mettant en avant le nombre d’outils  diffusés via les médias et les partenaires de terrain.

Le volet qualitatif a permis d’évaluer la visibilité,  l’appréciation, la compréhension, l’acceptation  et l’impact de la campagne auprès du grand public. Un  sondage online auquel 114 personnes ont répondu ainsi que des focus groups auxquels 43 personnes ont participé ont été réalisés afin de récolter l’avis du public.

L’objectif général de l’évaluation est de mettre en avant les forces et les faiblesses de la campagne et de sa diffusion afin de la réorienter pour sa relance en 2022. Dans les grandes lignes l’évaluation a mis en avant les éléments suivants

Au niveau quantitatif

De manière générale, et par rapport aux années précédentes, la campagne a bien été diffusée, notamment via les réseaux sociaux et via les partenaires. Par contre, la diffusion en TV et en radio a été moindre par rapport aux autres années. Cela s’explique notamment par le fait que nous n’avons pas eu d’espaces publicitaires gratuits (via les espaces publicitaires offerts par la Fédération Wallonie-Bruxelles) pour cette campagne en 2020 et qu’en 2021, nous avons reçu beaucoup moins d’espaces publicitaires en radio que les années précédentes. Cela est dû à une diminution des espaces disponibles et à la crise du Covid (de nombreux espaces ont été alloués à cette thématique pour faire face à l’épidémie).

Au niveau qualitatif

POINTS FORTS

POINTS FAIBLES

Pertinence du sujet : le sujet de la campagne est jugé par les participant·es comme étant important surtout lorsqu’on l’insère dans un message de promotion positive de la santé sexuelle. Visibilité faible : les outils de la campagne ont peu été vu par les participant·es, surtout les outils plus informatifs.
Compréhension facile du message : Il s’agit d’une campagne dont le message est facile à comprendre pour l’ensemble des personnes interrogées. Il y a peu de confusion ou de risques de mauvaise compréhension du message. Manque d’informations concrètes pour susciter le passage à l’acte : bonne campagne pour rappeler l’importance du dépistage des IST, mais il manque quelque chose dans les slogans pour favoriser le recours au dépistage de façon concrète.
Représentativité élargie : la diversité des profils présentés aussi bien dans es affiches que dans les capsules vidéo permet à un grand nombre de personnes de se sentir concernées et de se projeter. Deuxième partie du slogan peu appréciée  Si la majorité des personnes apprécie le côté attractif de l’accroche  “A quand remonte ton dernier dépistage IST? » qui les font réfléchir, ils sont plus nombreux à remettre en question la deuxième partie du slogan “Tu as des relations sexuelles. Les IST te concernent. Fais-toi dépister”. Il est jugé trop raccourci, trop autoritaire, non inclusif,…
Affiches : Parmi les outils qui ont le plus fait l’unanimité, on retrouve les affiches. En plus du côté attractif, diversifié, pertinent des affiches de cette campagne en particulier, les personnes interrogées ont mis en avant leur attrait pour les affiches en général comme support pour une campagne de prévention. C’est, selon elles, l’outil le plus efficace, avec les flyers (pour certains publics).

Micro-trottoir :

Il s’agit d’un outil qui a reçu plus de commentaires non-tranchés surtout lors des focus groups. Pour certain·es, il s’agit d’un outil moins efficace parce que trop similaire à de la pub et donc peu regardé sur les réseaux sociaux par exemple. Le côté intrusif des questions posées a également dérangé un ensemble de personnes. Néanmoins, certaines personnes apprécient justement le côté “proche du public” que suscite les réponse spontanées données par des personnes prises au hasard (même si pour certain·es cela fait trop “joué” et pas assez spontané”). Un autre avantage du micro-trottoir qui a été également pointé par les répondant·es est la diversité des histoires proposées dans les capsules vidéos.