Communiqué de presse
Bruxelles, le 15 octobre 2015 – 11h00
Plus d’IST diagnostiquées : la population se fait de plus en plus dépister
En 2014, les diagnostics d’infections sexuellement transmissibles (IST) ont continué à augmenter dans les trois Régions du pays. Pour l’ISP, cette progression s’explique par le nombre toujours plus élevé de tests de dépistage réalisés. Deux conseils avisés : utilisez systématiquement le préservatif et faites-vous régulièrement dépister.
Plus d’IST diagnostiquées mais pas d’épidémie
Depuis 2002, l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISP) surveille l’évolution des IST diagnostiquées en Belgique. L’Institut s’appuie sur les chiffres fournis par un vaste réseau de laboratoires d’analyses médicales qui enregistrent les cas d’IST dans les trois Régions du pays.
Pour l’ISP, l’augmentation observée depuis 2002 des diagnostics de chlamydia, gonorrhée et syphilis n’est pas la conséquence d’une recrudescence des IST dans notre pays. En effet, si les diagnostics d’IST augmentent bel et bien, leur hausse est proportionnelle à celle du nombre de tests de dépistage réalisés au sein de la population. En d’autres termes, plus on réalise de tests de dépistage, plus le nombre d’IST diagnostiquées augmente.
Chlamydia, gonorrhée et syphilis en bref
La chlamydia est l’IST la plus fréquemment diagnostiquée en Belgique. Les femmes sont d’avantages concernées, et celles entre 20 et 24 ans sont les plus durement touchées. Non traitée, la chlamydia peut être à l’origine de problèmes de fertilité chez la femme. Au niveau national, la gonorrhée est deux fois plus diagnostiquée chez les hommes que chez les femmes, et les hommes entre 20 et 39 ans sont les plus touchés. La syphilis également est nettement plus diagnostiquée chez les hommes que chez les femmes. Les hommes de plus de 20 ans, toutes catégories d’âges confondues, sont les plus sévèrement touchés.
Ces trois IST peuvent être guéries et répondent bien aux traitements actuellement disponibles.
Principaux facteurs de risque
La contamination par une IST est principalement liée à certains comportements à risque, tels que les relations sexuelles sans préservatif, avoir deux ou plusieurs partenaires sexuels ou encore participer à des activités sexuelles en groupe. Par ailleurs, deux tiers des patients atteints d’une infection à chlamydia et la moitié des patients atteints de gonorrhée ont été diagnostiqués alors qu’ils ne signalaient aucune plainte ni symptôme. L’ISP invite donc les patients à demander régulièrement un dépistage IST à leur médecin. Il préconise également aux médecins de proposer spontanément ce test à leurs patients.
Messages de prévention de la Plate-Forme Prévention Sida
Préservatifs – dépistage – traitements
L’utilisation du préservatif (masculin et féminin) et du lubrifiant à base d’eau est essentielle pour se protéger et protéger son/sa/ses partenaire(s), sans oublier le recours régulier à un test de dépistage des IST et le traitement de celles-ci en cas d’infection.
Vivre longtemps en bonne santé
Pour la Plate-Forme Prévention Sida, l’augmentation du nombre de diagnostics d’IST découle notamment des campagnes de prévention et d’information auprès du public. Celles-ci lui permettent d’améliorer ses connaissances sur les différentes IST, tout en l’invitant à se faire dépister aussi souvent que nécessaire. Le dépistage est un axe central dans les actions de prévention : savoir si on est infecté par une IST permet d’adapter ses comportements (utiliser systématiquement un préservatif, se soigner) afin de briser la chaine de contamination et ainsi éviter de transmettre une IST. D’autant plus que, souvent, les IST ne présentent pas de symptômes visibles.
« Afin de favoriser le recours au dépistage, il faut continuer à lever les freins, notamment en renforçant l’accès au dépistage anonyme et gratuit », déclare Thierry Martin, Directeur de la Plate-Forme Prévention Sida. « Il faut également que les professionnels de la santé, comme par exemple les généralistes ou les gynécologues, soient plus proactifs et proposent spontanément à leurs patients de réaliser un test », poursuit-il.
Il ne faut donc pas hésiter à demander un test de dépistage des IST à votre médecin ou à prendre rendez-vous directement dans un centre de dépistage. Sur le site internet de la Plate-Forme Prévention Sida, entièrement consacré aux infections sexuellement transmissibles, à leurs modes de transmission et au dépistage, vous trouverez les adresses de centres de dépistage proches de chez vous. Vous pourrez également y commander du matériel de prévention.
Visitez notre site consacré au IST: www.preventionist.org
Contacts pour la presse :
Service de presse de l’ISP
02.642.54.20
Plate-Forme Prévention Sida
0476.63.06.31M. Thierry Martin, Directeur
Téléchargez le communiqué de presse au format PDF ci-dessous ou sur le site de l’ISP.
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